Ministère de la justice

Bien évidemment, le premier matériel que nous utilisons est l’humidimètre. Cet appareil permet de détecter la présence d’humidité.

La méthode à pointes consiste à relever les taux en superficie des matériaux ; quant à la méthode capacitive, elle indique les taux détectés jusqu’à 40 mm de profondeur.

Les taux s’affichent toujours en pourcentage.

pour vérifier le caractère infiltrant d’éléments de construction, nous utilisons régulièrement les colorants. Les plus souvent utilisés sont la fluorescéine (couleur jaune fluo), le rouge et le bleu.

En cas de nécessité, d’autres couleurs sont également disponibles.

Dans le cas de présence de moisissures, nous vérifions systématiquement les VMC ainsi que les réglettes de ventilation des menuiseries. Le débit d’air est calculé au moyen d’un anémomètre avec affichage digital ; celui-ci indique le nombre de m3 d’air échangés par heure.

Cet appareil efficace permet de déterminer si oui ou non les systèmes fonctionnent correctement.

Pour rechercher une fuite sur réseau d’adduction d’eau potable ou réseaux de chauffage, nous utilisons également un manomètre doté d’une précision au centième de bar près. Celui-ci est doté d’un affichage digital. En cas de fuite, la perte est instantanée.

En cas de fuite sur les réseaux, nous utilisons également le gaz traceur. Ce gaz composé d’azote et d’hydrogène est plus léger que l’air. En cas de fuite, il remonte à la surface et devient détectable au moyen d’un groin.

Cette technique est très particulière et très difficile à utiliser. Néanmoins, nous l’avons utilisée avec succès sur un site de la SNCF, où nous avons été en mesure de localiser très précisément une fuite sur un réseau sur une longueur de plus de 1600 mètres linéaires de quai.

Nous utilisons également cette technique pour rechercher des fuites sur réseaux de chauffage encastrés sous carrelage. Ici encore, il s’agit d’une technique qui demande beaucoup de patience.

Dans le cadre de nos expertises, nous utilisons également régulièrement la caméra thermique. Celle-ci a plusieurs fonctions. Elle permet de repérer les ponts thermiques et les défauts d’isolation.

De même, elle nous permet de repérer aisément les réseaux d’adduction eau froide et eau chaude sanitaire. Nous l’utilisons également sur les réseaux de chauffage encastrés.

En 2014, nous avons, grâce à la caméra thermique, localisé le point de fuite sur le réseau de chauffage d’une maison à Escaudoeuvres (59).

Pour bon nombre d’expertises, nous utilisons des caméras de diamètres différents.

Toutes sont dotées d’une tête détectable au moyen d’un détecteur de fréquences, lequel nous permet de localiser très précisément le point défaillant ainsi que la profondeur. Elles indiquent toutes la distance métrique parcourue.

La plus utilisée est dotée d’une tête de 23 mm ; elle indique le degré de pente. Cette fonction permet de vérifier si le réseau est posé dans les règles de l’art et si la pente est suffisante.

Cette caméra peut fonctionner en WIFI ; toutes les personnes participant à l’expertise peuvent suivre l’inspection vidéo en direct et prendre autant de photos et vidéos qu’elles le souhaitent.

Le détecteur permet non seulement de localiser le point défaillant précis. De plus, il indique la profondeur à laquelle se trouve la tête de la caméra.

La plus grosse de nos caméras dont nous nous servons également très régulièrement est dotée d’une tête de 55 millimètres de diamètre ; elle est télécommandable et peut être montée sur un chariot pour les réseaux de plus gros diamètre. Elle est également capable d’une rotation sur elle-même à 360°, ce qui nous permet d’inspecter l’ensemble de la génératrice.

Vient ensuite la caméra dotée d’une tête de 10 mm de diamètre ; celle-ci est exclusivement dédiée à l’inspection de réseaux d’adduction d’eau potable ou piscine.

A titre d’exemple, les photos ci-après ont été prises au cours d’une expertise sur le site d’une cellule commerciales à Coquelles : on y voit parfaitement bien les fissures sur le réseau en polyétylène.

cette technique consiste à insuffler de la paraffine compressée dans le complexe d’étanchéité. A cette étape du process, la paraffine se transforme en fumée ; lorsqu’elle ressort, elle indique des points susceptibles d’être infiltrants.

Cette technique permet également de révéler des infiltrations par façade, lorsque les fumerolles ressortent au travers de la maçonnerie brique, ou encore, au droit de boîte à eaux. Cette technique est également utilisée pour déterminer l’origine de mauvaises odeurs dans un logement, car, qui dit mauvaises odeurs, dit « défaut d’étanchéité sur le réseau».